Sexothérapie
Les principaux dysfonctionnements sexuels
Chez la femme :
- Absence ou baisse du désir.
- Vaginisme : impossibilité de la pénétration.
- Dyspareunie : pénétration ou coït douloureux.
- Dysorgasmie : impossibilité d’atteindre l’orgasme (pendant le coït ou non).
Chez l’homme :
- Troubles du désir.
- Dysfonctionnement érectile secondaire (absence ou instable).
- Troubles de l’éjaculation : prématurée ou différée.
- Anéjaculation (absence d’éjaculation)
Certains symptômes sont toujours fonctionnels (l’éjaculation prématurée par exemple), d’autres peuvent relever d’une cause organique ou médicamenteuse qui nécessite une approche médicale.
La sexothérapie s’adresse en principe aux troubles sexuels fonctionnels, ou psychogènes, sans cause organique.
Le symptôme sexuel :
Les dysfonctionnements sexuels ne sont pas une malédiction tombée du ciel, ils s’inscrivent dans une histoire, celle de la personne qui en souffre, mais aussi parfois dans celle de ses ascendants, de sa famille, de sa culture. Aussi le symptôme sexuel appartient-il souvent tout autant à un couple, à une famille, qu’à celui qui le porte.
Notre sexualité, que nous croyons exercer librement, est en fait « formatée » par notre milieu et l’héritage inconscient, familial et culturel, dont nous sommes porteurs.
A tel point que la grande majorité des auteurs (psychanalystes et autres) reconnaît dans les perturbations de la prime enfance le terreau qui déjà porte en germe les futurs dysfonctionnements sexuels ; parce que les troubles relationnels de cette époque peuvent susciter des peurs inconscientes qui gêneront le franchissement des grandes étapes maturatives ultérieures dont seul le dépassement permet d’inscrire la sexualité sous le signe du partage et de l’altérité.
Bien sûr, les traumatismes, quel que soit l’âge auxquels ils surviennent, sont une cause fréquente de difficultés sexuelles : ils peuvent être à l’origine de réactions émotionnelles incontrôlables (participant parfois d’un véritable syndrome de stress post-traumatique), comme, à l’inverse, d’une insensibilité émotionnelle voire d’une anesthésie génitale.
Par le symptôme sexuel, le corps « parle » : il exprime une mémoire émotionnelle sans mots, réactivée par certaines circonstances de vie et certains vécus relationnels.
On comprend qu’en dehors d’une pathologie organique avérée la médecine n’ait rien à dire face à un dysfonctionnement sexuel et que la personne qui en souffre ait intérêt à consulter un psychothérapeute spécialisé dans l’approche de ces troubles.
La sexothérapie :
Le sexothérapeute a une formation professionnelle pour prendre en charge et régler les problèmes sexuels non médicaux, il est souvent psychothérapeute. Il prend en charge le versant psychogène des troubles sexuels. Pour lui le symptôme sexuel s’intègre souvent dans une problématique générale de la personne ou du couple et relève d’enjeux inconscients. Le sexothérapeute n’examine pas les patients et ne prescrit pas de médicaments.
En même temps que le sexothérapeute est capable de donner des conseils comportementaux, il s’attache, s’il y a lieu, à éclairer la problématique inconsciente à l’œuvre chez le patient.
Il est à même de proposer et de mener une psychothérapie quand elle s’avère indiquée. L’approche sexothérapeutique ne se polarise pas exclusivement sur le symptôme sexuel (on sait d’ailleurs que se focaliser sur un problème est le meilleur moyen de ne pas changer), celui-ci s’amende dans le cadre d’un remaniement général de la personne.
Il faut bien comprendre que, de même qu’il n’existe pas de remède miraculeux pour tel ou tel trouble, il n’y a pas non plus d’approche stéréotypée d’un certain trouble, pour la bonne raison qu’un même symptôme peut s’inscrire dans des contextes psychiques variés qui nécessiteront des interventions différentes. Autant dire que la durée de la thérapie est… variable : tel dysfonctionnement s’amendera rapidement, alors que tel autre sera l’indication d’une psychothérapie.
Les trois grands axes :
- le mode relationnel de la personne, dans lequel s’expriment les conflits inconscients : ceci pour se débarrasser des rôles qu’à notre insu parfois nous jouons, et que nous faisons jouer à l’autre ;
- le renforcement des ressources présentes en chacun, notamment des capacités d’autorégulation émotionnelles de la personne : on connaît en effet l’importance du facteur émotionnel dans les dysfonctionnements sexuels ;
- le « nettoyage » des traumatismes : ces ancrages émotionnels perturbants, véritables résidus « non digérés » de traumatismes anciens, peuvent être définitivement éradiqués, pour le plus grand bénéfice des victimes d’agressions et de viols souvent « hantées » par le passé dans leur vie quotidienne. Les outils proposés sont efficaces pour guérir des séquelles des grands traumatismes tels que violences, agressions et abus sexuels, et aussi pour enrayer la nocivité des « petits » traumatismes.